Pierre est un petit garçon délicat qui subit les critiques de ses camarades parce qu’il n’aime pas jouer au foot, parce qu’il est un peu solitaire et… parce qu’il a deux mamans. Lorsque la famille de Maria s’en rend compte, elle interdit à Maria de fréquenter Pierre.
On voit alors la souffrance que cela va engendrer, aussi bien dans la famille de Pierre dont la maman a du mal à surmonter les insultes, que dans la famille de Maria qui se sent alors étrangère à sa propre
maison.
Christophe Pellet affronte une des actualités brûlantes de ces dernières années, dans une écriture pour la jeunesse simple et immédiate, comme un écho vibrant et sensible aux mutations familiales des trente dernières années. Il balaye la théorie du genre, en brouillant les pistes et en réinterrogeant, comme il l’a toujours fait, féminité et masculinité. Ce texte sensible et fragile, comme un conte d’aujourd’hui, transporte les doutes et les pleurs des enfants et des parents, face à la rigidité d’un monde, où sous couvert du droit, on oublie parfois simplement et bêtement, l’humain.
Plaidoyer pour la diversité, pour la liberté des enfants, pour un imaginaire sans borne, la pièce place au centre deux enfants, Pierre et Maria, confrontés à leurs familles portant des valeurs opposées, et qui veulent s’émanciper du monde des adultes empêtrés dans leurs certitudes, pour vivre ce qu’ils sont.