XCA est le récit d’un homme défait qui accède à une nouvelle forme de sérénité.
Dans des conditions extrêmes de survie, il entame un travail sur soi qui lui permet de continuer à lutter pour vivre.
Miroir de tous les enfermements et toutes les incarcérations politiques, le camp est à l’image du passé et du futur. Cet homme qui y vit dans l’enfer, chaque matin, d’un départ possible vers la mort, va vivre le dépouillement et l’ouverture au monde. Cette fable proche d’une philosophie orientale de la vie, bouscule notre vision de la réalité. C’est une plongée inconsciente dans l’univers de la sensation.
Jean-Luc Payen fait témoigner un homme dans l’épuisement. De l’extinction de cette parole, naissent d’autres paroles crépusculaires enfouies dans nos mémoires, celles d’hommes et de femmes revenus des « camps de la mort ».
Mais le héros, lui, n’est pas revenu. Il nous reste sa mémoire vacillante, un témoignage dépérissant et irréel. Nous sommes un peu les derniers spectateurs d’une existence qui a basculé. Il n’y a pas de décor pour raconter cela. Mais il y n’y a pas de salle de théâtre non plus. Il n’y a que notre perception.